jeudi, août 17, 2006

Un petit bout de ma vie - 1950

Né d'une famille très à l'aise dans les années 60, père PDG de sa propre compagnie et d'une mère au foyer, j'ai grandi avec un frère ainé avec un tempérament assez calme. Mon père venait lui d'une famille de la ville assez pauvre pour l'époque et il a du subvenir au besoin de sa famille dès l'age de 15 ans car son père venait de perdre son emploi. Un jour son père décida d'investir toute leurs économies dans une terre agricole dans un coin perdu. La famille décida de quitter la ville pour devenir fermier. L'aventure agricole n'a pas duré très longtemp, ils avaient achetés des poules et des cheveaux qui étaient au bout du rouleau, à peine une année avait passé et ils ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins et étaient endettés jusqu'au cou. La soeur de mon père les avait accompagné avec son mari et allait mettre au monde son premier enfant dans la misère noire, son mari avait fait des démarches trouver du travail pour retourner en ville, car il ne voulait pas imposer ce train de vie à son épouse. Alors ils ont décidés de tout vendre et de retourner en ville. Mon grand père et mon père avaient trouvés eux aussi un travail en ville.
Il faut préciser que mon grand père paternel venait d'une famille de 13 enfants assez fortunée de la campagne, mais une dispute entre eux avait, au lieu de diviser les biens, fait perdre tous l'héritage au profit d'inconnu. Alors mon grand père avait du repartir à zéro en ville lorsque son père est décédé, et tout cela sans héritage. Mon père demeurait avec ses parents lors de son retour en ville, ainsi qu'avec sa soeur, son beau-frère ainsi que leur premier bébé, pas très évident dans un 2e étage. À l'époque le tramway arrêtait presqu'à la porte de leur logement. Comme par hasard, ma mère demeurait elle dans une très belle maison en arrière de chez lui. Mon père s'était mi ami avec les frères de ma mère. Mon grand père maternel en était à sa 2e maison qu'il avait construit lui même avec l'aide de ses fils. Ébénistre de métier qui gèrait bien son argent, il a pu subvenir au besoin de sa famille de 6 enfants sans trop de misère. Par la suite, il a même construit lui même sa 3e maison dans le jardin de sa 2e maison, imaginer le terrain. Sa première maison avait été exproprié pour la construction d'un pont à l'époque et avec l'argent, il s'était construit sa 2e maison en face de l'église.

Il a même déjà tenu un salon funéraire dans leur maison pendant un petit moment. Tous cela pour dire que mon père et ma mère n'était pas de la même classe de gens pour l'époque, ses évènements se passent dans les années 50. Mon père était un manuel, il travaillait dur de 8h00 à 22h00 du lundi au vendredi, et quelques fois les fins de semaine pour arrondir les fins de mois. C'était un repousseur de métal, un gars qui transforme une feuille de métal en un produit fini sur un moule en bois ou en acier, un métier qui ne s'apprend pas dans les écoles. À l'age de 15 ans avant de partir pour la ferme, il avait déjà commencé dans le métier. Comme journalier dans une entreprise, il est passé à apprenti repousseur à repousseur. Disons qu'en moins d'un an il maitrisait assez bien le métier, pas très évident à expliquer mais disons que les produits qu'il fabriquait, vous les croisez tous les jours. Allant du pied de table de bar, de la lampe en aluminium, au évent de toit, au cendrier, au cache écrou sur les poteaux, au antenne parabolique, tous ce qui est en métal et avec une forme ronde, peux y passer. Il a même fabriqué un morceau en aluminum pour remplacer l'intérieur de la coupe Stanley, de nos jours les joueurs de hockey se promène avec la coupe stanley au bout des doigts.

Avant les années 50, l'intérieur de la coupe Stanley était en bois, les languettes ou ils gravaient les noms étaient en aluminium, et était fixé sur le bois, qui en faisait un objet très lourd à porter, seul les hommes forts pouvaient se permettre de la porter au bout des bras. Suite à la modification, la coupe Stanley est devenu très facile à porter. Tous cela pour dire que le travail de mon père était un travail noble. Entre temps ils ont eu mon frère, ma mère à toujours été une mère à la maison, qui prenait soin de nous, à commencer par mon frère. Après une fréquentation assez courte, mon père avait demandé la main de ma mère à mon grand père, mais en fait c'était plus la grand mère qui décidait, mais mère allait avoir 21 ans un mois après le mariage, et à cette époque, il fallait le consentement des parents pour se marier. Disons que ma grand mère à toujours eu un froid avec mon père. D'un tempérament assez rustre, mon père ne s'en laissait pas trop passé. Il avait comme on peut dire une tête de cochon. Il devait se rencontrer toujours avec un chaperon, je n'ose pas imaginer le calvaire que ca peut être, d'avoir dans son cas, une des soeurs de ma mère toujours sur le dos, le cinéma, la danse, tous ce que vous pouvez imaginer, à trois !!

D'après les dire de mon père, elle n'a pas été si dur avec lui, je parle du chaperon, mon oncle, le mari de ma tante, la soeur de mon père à toujours dit qu'il n'aurait pas fait de mal au chaperon de mon père et qu'il metterait ses pantoufles en dessous de son lit. Disons qu'elle était jolie, mais ma mère était la plus belle de la famille. Dans les trois filles de la famille, ma mère est la seule qui s'est marié, les 2 autres sont devenus tour à tour soeur. Le chaperon de mon père, suite à un voyage en campagne dans la famille est revenu avec une décision qui a surpris tous le monde, elle avait eu l'appel de Dieu et avait décidé d'entrer chez les soeurs, elle y est toujours et semble très heureuse. Pour ce qui est du bébé de la famille, elle a passé presque tous ses temps libres au couvent des soeurs qui se trouvaient près de la maison. Et lorsqu'elle a terminé son école, elle a décidé elle aussi de faire le grand saut chez les soeurs. Aujourd'hui elle n'est plus soeur, mais elle est toujours resté en contact avec le mileu religieux. Lorsque ma grand mère , qui est sa mère est tombé malade, la famille a demandé qu'elle quitte le couvent pour prendre soin de sa mère, un choix qu'elle a fait avec une grande peine. Les ainés de la famille en avait décidé ainsi.
Ma mère et son autre soeur voulaient qu'une infirmière s'occupe de sa mère, mais les ainés en avaient décidés autrement.

Les problèmes d'isolement - août 2006

Je suis heureux de voir que beaucoup de gens m'ont fait parvenir des mots d'encouragement et beaucoup de questions que je ne peux répondre pour le moment. Mais j'apprécie l'aide que vous m'avez apportés depuis le début de mon isolement. Je sais que je n'ai pas donné de nouvelle depuis le mois de mai, mais maintenant je suis vraiment en isolement total. Je ne vais au village qu'une fois par 2 semaines ou plus chercher mes provisions, après près de 4 mois ici, je commence à maitriser la langue, qui m'aide à me faire comprendre. Les gens me voient toujours comme un extra-terrestre, mais la confiance en moi s'améliore de semaine en semaine. Pour ce qui est de la connection internet, je dois me taper une très grande distance et coucher dans ma petite voiture pour pouvoir faire le voyage. Mais je vais faire de mon mieux pour arriver à publier mes articles.

Je sais que je suis malheureusement recherché par ma famille à travers le monde, je suis comme on dirait considéré disparu mystérieusement. Un soir je me suis couché avec mon épouse des dernières années et avec tous les gens qui nous polluaient la vie dans mes pensés. Le lendemain matin je n'étais plus qu'un souvenir, disparu dans la nuit. J'ai eu de la misère à oublier l'image que j'imaginais de mon épouse en panique le lendemain lorsqu'elle a constaté que je n'étais plus là, mais l'assurance-vie de 500 000$ devrait calmé sa peine, qu'elle pourra recevoir après 6 mois si on ne me retrouve pas. Comme si j'avais été enlevé par des extra-terrestre. Rien n'avait disparu. Je n'ai rien amené avec moi que j'avais chez moi.

J'avais auparavant préparé le coup depuis un petit moment. Mon premier investissement a été des faux papiers en règle il y a longtemps, l'achat de ma voiture dernièrement que je laissais dans un entrepot que j'avais loué avec ses papiers, un bail que je n'ai tous simplement pas renouvellé. Ensuite j'ai commencé à remplir ce que j'avais de besoin pour vivre là bas. Un portable pour mettre les photos de famille que je ne voulais pas effacer, aussi pour écrire ce petit blogue, tous cela acheté comptant sans preuve. J'avais au fil des ans économisés beaucoup d'argent sans que personne ne se doute de quoi que ce soit, disons que j'ai assez d'argent pour vivre ici jusqu'à la fin de mes jours. Avec un salaire dans les 6 chiffres, c'est fou ce qu'on peut ramasser en si peu de temps.

Depuis ma disparition, personne ne sait rendu près de moi, ils ne sont même pas sur la bonne piste, ils pensent encore que je suis dans les environs. J'ai toujours accès à leurs comptes de courriel qu'ils n'ont pas encore changé leurs mots de passe, alors je me délecte de voir les conversations qui circulent, les assurances, les enquêteurs, les détectives privés engagés par la famille, LA FAMILLE. Malheureusement, je n'ai pas accès à internet comme je le veux, mais au moins j'ai moi même configuré tous leurs courriels avant de partir, alors je peux espionner à ma guise, tant et aussi longtemps que je puisse prendre mes emails en dedans de 6 mois. Pas très honnête le gars, mais je protège mes arrières. Et ils s'imaginent pas que j'ai pu allez bien loin, selon sans argent, pas de voiture, pas de carte de crédit, surtout pas de porte-feuille, mon ancien porte-feuille, sans rien. J'aimerais tant leurs envoyer un email pour leurs dire ma facon de penser, mais je n'en ferais rien, je tiens à la vie.

Ils n'ont pas encore découvert ce blogue, mais ca viendra bien assez vite. Je suis dans un coin tellement perdu, que personne ne pourra imaginer que j'y suis. Un jour, après que la poussière sera retombé, on commencera à parler des raisons et dans quel coin du monde je suis rendu, mais je ne suis pas encore près pour cela. Je ne désire pas vivre en fuite toute ma vie, alors ici, je peux vivre normalement. Depuis mon arrivé, j'ai eu quand même droit à quelques questions des autorités locales, des gens qui me croisent, mais sans trop de problème, disons que les papiers que j'ai sont en règle.

Je ne pouvais imaginer que mon isolement serait si facile pour moi. D'un caractère assez sociable, je passe le plus grand de mon temps à prendre des marches, relaxer sur mon balcon. J'ai aussi commencé l'écriture de ma vie que je partagerais avec vous au fil des semaines. Pour aujourd'hui, j'ai voulu faire le point sur les raisons de mon attente. Disons que depuis quelques temps j'ai beaucoup réfléchi, et j'en suis venu à la conclusion que la vie ici est le paradis sur terre. Personne pour nous dire ce que nous devons faire, on vie au jour le jour, avec l'idée de non retour. Chaque jour je me lève avec l'idée de faire ce qui me plait. Ca semble d'un égoiste incroyable, mais de se retrouver seul au monde, peut avoir des côtés positifs, j'avoue qu'il y a aussi des côtés négatifs, mais on essait de ne pas y penser et vivre avec.

Assez parlé de mon isolement et revenons au but de se blogue, le résumé de ma vie, après avoir fait le point avec vous, parlons de ma vie qui est un tourbillon d'évènement qui se sont enchainé depuis ma naissance et même avant.